dimanche 21 août 2016

De Charybde en Scylla : Extrait 10


Bilan hebdomadaire

Je n'ai toujours pas pu reprendre l'écriture, la faute à des tonnes de choses que je dois encore régler et le fait que ça me prenne plus de temps que d'ordinaire... (oui je sais quelle idée de se casser le bras...).

Je ne pense pas pouvoir poursuivre avant mercredi (c'est même sûr) et après il me faudra la motivation nécessaire pour continuer alors que c'est la misère de ne taper que d'une seule main ( ça me coupe mon inspiration en plus, je ne vais assez vite !). Du coup je vais avoir besoin de votre soutien !


Avancée 
73 (quasiment) pages écrites - 39157 mots
Chapitre 7 en cours


Extrait 10
Chapitre 6 - SCYLLA

— Laissez-les partir, ajoute Jake en indiquant ses compagnons du regard. Si c’est moi que vous voulez, alors vous n’avez pas besoin d’eux.
Williams le contemple un instant sans ciller, aucune expression n’anime son visage qui paraît toujours parfaitement serein.
— Non, déclare-t-il enfin.
Jake ouvre la bouche pour répondre mais l’homme ne lui laisse pas le temps de parler. Sa main droite se dresse et il lève l’index.
— J’ai besoin d’eux.
— Pourquoi ? S’exclame Jake aussitôt. Vous venez de le dire ! C’est après moi que vous en avez ! Alors, peu importe ce que je vous ai fait ou ce que vous attendez de moi, laissez-les partir !
Williams plisse imperceptiblement les yeux. L’index s’abaisse pour le pointer.
— C’est exact. C’est bien vous qui m’intéressez, et…
Il accentue ce dernier mot en voyant que le jeune homme s’apprête à répondre.
— C’est bien pour cette raison que j’ai besoin de ces personnes.
Du regard, il contemple tour à tour ses amis ainsi que la ranger.
— Désolé pour vous mais il se trouve que dans le cas présent, vous avez comme qui dirait « de mauvaises fréquentations ». Du coup, même si je n’ai personnellement rien contre vous  je ne peux pas vous laisser filer. Ni même vous promettre que vous aurez la vie sauve.
(…)
C’est la tumeur.
Pendant un moment il l’avait oublié. Il avait omis le diagnostic du docteur, les avertissements de Gabriel. Williams lui avait fait croire qu’il devait craindre pour sa vie.
Faux !
— Ce n’est pas réel, murmure-t-il.
— Je vous demande pardon ?
— Ce n’est pas réel, répète Jake.
Il fixe leur agresseur avec tout l’aplomb dont il se sent capable.
— Vraiment ?
Williams fait à son tour un pas en avant. Son approche entame quelque peu l’assurance dont vient de faire preuve le jeune homme qui ne le quitte pas des yeux.
— Et puis-je savoir pour quelle raison ?
Jake hésite. Doit-il déclarer sa théorie à voix haute dans l’espoir que cela réduise à néant cette hallucination cauchemardesque, inventer une excuse ou encore se taire ? Les trois solutions lui paraissent toutes aussi périlleuses. Ce Williams semble maîtriser aussi bien la situation que ses propres émotions mais il a également assuré qu’il était capable d’ôter la vie à tout moment.
Les deux hommes se fixent, chacun jaugeant l’expression de son vis-à-vis. Jake anticipe. Il se prépare à capter le moindre indice sur le visage de son ennemi.
— Je crois que vous n’êtes pas réel, déclare-t-il enfin.
Williams hausse les sourcils. Il semble un peu surpris mais ni éberlué, ni énervé.
— Voyez-vous ça... Pourquoi croyez-vous donc que je n’existe pas ? Je me tiens pourtant là devant vous, au même titre que ces personnes…
Il se tourne un bref un instant pour embrasser du regard ses amis ainsi que la ranger. Il n’en faut pas plus à Jake pour se décider d’agir. D’un bond, il s’élance sur l’homme dans l’espoir insensé de le désarmer mais ce dernier se montre plus rapide. D’un geste vif et précis, il pointe à nouveau le pistolet en direction de Jake, le canon pile entre les deux yeux du jeune homme.
— Je vous déconseille fort de réitérer ce genre de stupidité M. Sullivan, assure-t-il d’une voix douce. La prochaine fois les sanctions risquent de ne vraiment pas vous plaire.

dimanche 7 août 2016

De Charybde en Scylla : Extrait 9

Bilan hebdomadaire




Je suis de nouveau en train de travailler Scylla, j'ai pas mal avancé aussi. J'ai aussi écrit un chapitre bonus/transition qui pour le moment est placé entre les chapitres 5 et 6 mais qui pourrait être amené à bouger. En plus je ne sais pas encore si je dois lui donner un numéro ou pas... Si je le fais, ça décalera tous mes Charybde/Scylla (Charybde -> impair et Scylla -> pair). Je pourrais aussi créer des parties et mettre ces chapitres entre deux d'entre elles... Bref à voir.

Sinon je pars en vacances vendredi, du coup pas d'extrait dimanche prochain. Il faudra attendre la semaine suivante. A moins que je ne trouve le temps d'ici jeudi...


Avancée :
67 et quelques pages écrites - 36147 mots
Chapitre 6 en cours


Extrait 9 :

Chapitre bonus - LA PLAGE :



Quelques mouettes survolent les flots ballotés avant de venir se poser sur le rivage, le ventre désormais plein.
À quelques pas d’elles, une petite fille s’avance pieds nus ver l’océan. Même si la chaleur reste encore modérée, elle porte un chapeau de paille orné de fleurs roses, assorties aux motifs de la fine robe de coton qui l’habille. Les pans larges virevoltent au gré des assauts du vent, tout comme ses boucles brunes. Arrivée à la limite de la plage, là où les grains clairs cèdent la place au sable mouillé, elle s’arrête. Devant elle, l’immensité de l’eau s’étale jusqu’à l’horizon. Aucun navire ne vient troubler la vision de cette immensité marine. En s’échouant à ses pieds, l’eau émet de légers clapotis qui sonnent comme une promesse.
L’enfant se tourne alors vers les deux femmes qui l’accompagnent. Assises un peu plus loin sous un parasol bariolé, elles aussi contemplent les flots d’un air serein.
Il est temps, déclare l’enfant.
Sans attendre leur réaction, elle court vers elles puis fouille dans le large sac de plage. L’objet de ses recherches ne tarde pas à se faire débusquer. Sa taille imposante occupe la majorité de l’espace. Sortant sans ménagement les quelques livres qui encombrent le contenant, elle récupère enfin son précieux trésor.
— Voilà.
Le vent est idéal, commente l’une des femmes.
Âgée d’une  trentaine d’année, celle-ci porte un maillot de bain deux pièces bordeaux. Ses longues jambes sont étendues sur le matelas qu’elle occupe, exposant la peau bronzée aux rayonnements solaires. Elle se redresse un peu pour observer sa cadette opérer.
Oui il y en a suffisamment pour le faire voler ! déclare cette dernière toujours occupée à ses préparatifs.
(…)
Fais attention tout de même, commente la troisième femme. L’air est instable, les bourrasques gagnent en intensité. Tu pourrais le lâcher.
L’enfant tourne la tête vers elle, son visage maintenant fendu d’une petite moue mécontente.
Mais non ! Je sais quand même le tenir ! argumente-t-elle.
Tu fais toujours comme tu veux, de toute façon, répond son interlocutrice d’un ton défaitiste.
Bien à l’abri sous le parasol et d’un canotier à large bord, elle relève le nez depuis le livre qu’elle est en train de lire pour lui asséner un regard réprobateur. Son visage recouvert de rides profondes est empreint d’une harmonie gracieuse, qui malgré son âge, la rend encore séduisante. 
Ce n’est pas vrai, rétorque l’enfant. J’écoute ce que vous me dites.
Tu écoutes mais tu n’entends pas.
La petite fille hausse les épaules. Comme pour affirmer les dires de son aînée, une nouvelle bourrasque vient rafraîchir le trio. Le parasol grince sous l’assaut, se met à pencher sur le côté, avant de retrouver son équilibre. Toutes les trois ont contemplé le phénomène sans mot dire. Une fois le souffle passé, la chaleur retrouve ses droits. L’enfant enfonce un peu plus son chapeau contre son front, prenant bien garde de ne pas abimer les petites fleurs.
Mais j’ai envie de jouer. Maintenant.
Elle lève l’objet comme un trophée. Il est si léger qu’il semble vouloir s’envoler alors qu’il se trouve encore entre ses petites mains. Elle a tellement hâte !
D’accord mais tient bien la corde, approuve finalement l’ainée.
Je fais toujours attention.
Elle pose son jouet sur le sable, le regarde encore une fois avec envie puis déroule avec soin le fil paré de petits fanions qui l’entoure.
(…)
Voilà, je suis prête ! s’exclame-t-elle avec excitation.
Moi aussi, assure son équipière.
Elle tient le dérouleur avec fermeté puis recule de quelques mètres afin de permettre à la ligne de quitter le sol sablonneux pour se tendre dans les airs. Une légère bourrasque secoue les fanions, attestant que le moment est venu.
C’est bon tu peux la lâcher.
La petite fille écarte les bras au moment où la femme recule à nouveau, avec plus de vitesse cette fois.
Le cerf-volant s’élève dans les cieux sous les acclamations enchantées de l’enfant.