jeudi 10 novembre 2016

de Charybde en Scylla : Extrait 18

Le bilan hebdomadaire !


Bon bah j'approche de la fin mine de rien. J'ai encore un chapitre SCYLLA a rédiger, un ou deux CHARYBDE, deux chapitres bonus (courts), un ITHAQUE et ce sera bon. Déjà le dernier chapitre que j'ai rédigé commence à lié différents éléments, mais il y a encore beaucoup de questions en suspent.

Du coup je poste aujourd'hui un extrait version charcutage de chapitre avec un bout du début, un du milieu et un de la fin avec des coupures un peu partout. j'espère que ça restera compréhensible.
Avec un peu de chance je pourrais en poster un second ce week-end.

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Avancée
151 et quelques pages écrites - 79 057 mots
Chapitre 15 en cours


Extrait 18
CHAPITRE 13 - CHARYBDE


— Sans doute… Où est Gabriel ?
Il regarde autour de lui, s’attendant à trouver l’ancien sportif dans le bureau. Là où il se trouvait au moment de son « départ » inopiné.
— Votre ami ? Mais je n’en sais rien, répond-elle un peu surprise par sa question.
— Il est déjà parti ?
Le visage de Kaoru se pare d’une expression indéchiffrable.
— J’ignorais qu’il était venu… dit-elle d’un ton maintenant inquiet.
— Comment ça ? Vous ne l’avez pas vu ?
— Non.
Cette fois, c’est Jake qui se sent déboussolé. Même si Gabriel possède les clés, il reste peu probable qu’il s’en soit servi. Son ami est bien trop poli pour s’autoriser une telle hérésie, surtout en sachant que le propriétaire des lieux était, de toute manière, présent. Mais si Kaoru ne lui avait pas ouvert, alors comment était-il entré ?
Jake a soudain l’irrépressible envie de se taper la tête contre le mur.
(…)
La femme de ménage fronce les sourcils, pose ses mains sur ses hanches dans une pose tout à fait sérieuse.
— Hum… ce n’est pas logique tout ça. Je n’ai entendu personne sonner à la porte, et je ne lui ai pas ouvert, ça j’en suis sûre !
— Oui, je vous crois. Gabriel a un double mais je ne l’imagine pas entrer sans s’annoncer. En plus il est parti sans me prévenir.
Il a disparu d’un coup pendant l’un de ses « voyages », ce qui n’a peut-être rien d’une coïncidence. L’esprit de Jake s’embrume un peu plus. Il lui semble de plus en plus difficile de se concentrer ces derniers temps. Toutes ces informations ineptes et contradictoires viennent se bousculer sans cesse sa tête, l’empêchant de réfléchir correctement. À moins qu’il n’y parvienne pas pour la simple et bonne raison que l’explication à tout ceci n’ait rien de sensé.
Voilà qui le ramène à nouveau à l’une de ses théories fantasmagoriques. Peu importe laquelle.
Jake refuse toujours de les abandonner, même en sachant que tous ces phénomènes étranges ne doivent leur origine qu’à cette horrible tumeur.
— En tout cas, je vous confirme que je ne l’ai pas vu, ajoute Kaoru. Vous êtes sûr que vous allez bien ?
— Oui, pourquoi est-ce que vous n’arrêtez pas de me demander ça ?
Son ton est dur, plus qu’il l’a voulu. Plus que nécessaire. Et certainement plus que sa fidèle employée ne le mérite. Toutefois, le sentiment de colère qui l’anime depuis le début de cette histoire de visions, prend encore le dessus. Jake déteste perdre le contrôle et, les rares fois où ça peut lui arriver, il tâche toujours de trouver un responsable sur lequel rejeter sa propre frustration. C’est puéril mais il est bien loin d’être parfait.
(…)
— Je vous dis cela, monsieur, parce que vous venez de sortir de l’hôpital, que vous êtes encore en convalescence, que je vous trouve une mauvaise mine et parce que vous me parlez de votre ami qui n’est pas là et qui ne l’a peut-être jamais été.
(...)
Que doit-il croire ?
En qui peut-il accorder sa confiance ?
Est-il même encore en mesure de réfléchir, d’accorder la moindre foi en ce qu’il voit, ce qu’il entend.
Est-il d’ailleurs dans un monde réel, ou ce bureau a-t-il, lui aussi, été créé de toutes pièces ?
Sa tête tourne. Encore. Il sent la nausée revenir à la charge, prête à gagner une nouvelle fois la bataille. Un premier haut-le-cœur lui sert d’avertissement avant que son estomac ne se contracte bien plus violemment. Un jet de bile remonte jusque dans sa bouche avant d’être expulsé sur ses genoux. Il a à peine le temps de ressentir une sensation de dégoût causée par le liquide jaune et nauséabond qu’une nouvelle salve l’assaille. Il crache encore, cette fois en visant le sol. Non pas que ça change grand-chose à l’état de son pantalon, déjà bon pour un lavage à soixante degrés, mais il ne supporte pas cette sensation de chaleur putride sur ce qu’il lui reste de jambes.
(…)
Il voit d’abord des points. D’infimes point disséminés un peu partout, par milliers. Puis des ronds. Des ronds légers qui semblent voler. Comme des ballons de baudruche. Ou des bulles.
Puis vient le néant.

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