Bilan hebdomadaire
Je n'ai toujours pas pu reprendre l'écriture, la faute à des
tonnes de choses que je dois encore régler et le fait que ça me prenne plus de
temps que d'ordinaire... (oui je sais quelle idée de se casser le bras...).
Je ne pense pas pouvoir poursuivre avant mercredi (c'est
même sûr) et après il me faudra la motivation nécessaire pour continuer alors
que c'est la misère de ne taper que d'une seule main ( ça me coupe mon
inspiration en plus, je ne vais assez vite !). Du coup je vais avoir besoin de
votre soutien !
Avancée
73 (quasiment) pages écrites - 39157 mots
Chapitre 7 en cours
Extrait 10
Chapitre 6 - SCYLLA
— Laissez-les partir, ajoute Jake en indiquant ses
compagnons du regard. Si c’est moi que vous voulez, alors vous n’avez pas
besoin d’eux.
Williams le contemple un instant sans ciller, aucune
expression n’anime son visage qui paraît toujours parfaitement serein.
— Non, déclare-t-il enfin.
Jake ouvre la bouche pour répondre mais l’homme ne lui
laisse pas le temps de parler. Sa main droite se dresse et il lève l’index.
— J’ai besoin d’eux.
— Pourquoi ? S’exclame Jake aussitôt. Vous venez de le
dire ! C’est après moi que vous en avez ! Alors, peu importe ce que
je vous ai fait ou ce que vous attendez de moi, laissez-les partir !
Williams plisse imperceptiblement les yeux. L’index
s’abaisse pour le pointer.
— C’est exact. C’est bien vous qui m’intéressez, et…
Il accentue ce dernier mot en voyant que le jeune homme
s’apprête à répondre.
— C’est bien pour cette raison que j’ai besoin de ces
personnes.
Du regard, il contemple tour à tour ses amis ainsi que la
ranger.
— Désolé pour vous mais il se trouve que dans le cas
présent, vous avez comme qui dirait « de mauvaises fréquentations ». Du
coup, même si je n’ai personnellement rien contre vous je ne peux pas vous laisser filer. Ni même vous
promettre que vous aurez la vie sauve.
(…)
C’est la tumeur.
Pendant un moment il l’avait oublié. Il avait omis le
diagnostic du docteur, les avertissements de Gabriel. Williams lui avait fait
croire qu’il devait craindre pour sa vie.
Faux !
— Ce n’est pas réel, murmure-t-il.
— Je vous demande pardon ?
— Ce n’est pas réel, répète Jake.
Il fixe leur agresseur avec tout l’aplomb dont il se sent
capable.
— Vraiment ?
Williams fait à son tour un pas en avant. Son approche
entame quelque peu l’assurance dont vient de faire preuve le jeune homme qui ne
le quitte pas des yeux.
— Et puis-je savoir pour quelle raison ?
Jake hésite. Doit-il déclarer sa théorie à voix haute dans
l’espoir que cela réduise à néant cette hallucination cauchemardesque, inventer
une excuse ou encore se taire ? Les trois solutions lui paraissent toutes
aussi périlleuses. Ce Williams semble maîtriser aussi bien la situation que ses
propres émotions mais il a également assuré qu’il était capable d’ôter la vie à
tout moment.
Les deux hommes se fixent, chacun jaugeant l’expression de
son vis-à-vis. Jake anticipe. Il se prépare à capter le moindre indice sur le
visage de son ennemi.
— Je crois que vous n’êtes pas réel, déclare-t-il enfin.
Williams hausse les sourcils. Il semble un peu surpris mais
ni éberlué, ni énervé.
— Voyez-vous ça... Pourquoi croyez-vous donc que je
n’existe pas ? Je me tiens pourtant là devant vous, au même titre que ces
personnes…
Il se tourne un bref un instant pour embrasser du regard
ses amis ainsi que la ranger. Il n’en faut pas plus à Jake pour se décider
d’agir. D’un bond, il s’élance sur l’homme dans l’espoir insensé de le désarmer
mais ce dernier se montre plus rapide. D’un geste vif et précis, il pointe à
nouveau le pistolet en direction de Jake, le canon pile entre les deux yeux du
jeune homme.
— Je vous déconseille fort de réitérer ce genre de
stupidité M. Sullivan, assure-t-il d’une voix douce. La prochaine fois les
sanctions risquent de ne vraiment pas vous plaire.