Bilan hebdomadaire
Je suis de nouveau en train de travailler Scylla, j'ai pas
mal avancé aussi. J'ai aussi écrit un chapitre bonus/transition qui pour le
moment est placé entre les chapitres 5 et 6 mais qui pourrait être amené à
bouger. En plus je ne sais pas encore si je dois lui donner un numéro ou pas...
Si je le fais, ça décalera tous mes Charybde/Scylla (Charybde -> impair et
Scylla -> pair). Je pourrais aussi créer des parties et mettre ces chapitres
entre deux d'entre elles... Bref à voir.
Sinon je pars en vacances vendredi, du coup pas d'extrait dimanche prochain. Il faudra attendre la semaine suivante. A moins que je ne trouve le temps d'ici jeudi...
Avancée :
67 et quelques pages écrites - 36147 mots
Chapitre 6 en cours
Extrait 9 :
Chapitre bonus - LA PLAGE :
Quelques mouettes survolent les flots
ballotés avant de venir se poser sur le rivage, le ventre désormais plein.
À quelques pas d’elles, une petite fille
s’avance pieds nus ver l’océan. Même si la chaleur reste encore modérée, elle
porte un chapeau de paille orné de fleurs roses, assorties aux motifs de la
fine robe de coton qui l’habille. Les pans larges virevoltent au gré des
assauts du vent, tout comme ses boucles brunes. Arrivée à la limite de la
plage, là où les grains clairs cèdent la place au sable mouillé, elle s’arrête.
Devant elle, l’immensité de l’eau s’étale jusqu’à l’horizon. Aucun navire ne
vient troubler la vision de cette immensité marine. En s’échouant à ses pieds,
l’eau émet de légers clapotis qui sonnent comme une promesse.
L’enfant se tourne alors vers les deux
femmes qui l’accompagnent. Assises un peu plus loin sous un parasol bariolé,
elles aussi contemplent les flots d’un air serein.
— Il est temps, déclare l’enfant.
Sans attendre leur réaction, elle court vers
elles puis fouille dans le large sac de plage. L’objet de ses recherches ne
tarde pas à se faire débusquer. Sa taille imposante occupe la majorité de
l’espace. Sortant sans ménagement les quelques livres qui encombrent le
contenant, elle récupère enfin son précieux trésor.
— Voilà.
— Le vent est idéal, commente l’une des femmes.
— Voilà.
— Le vent est idéal, commente l’une des femmes.
Âgée d’une
trentaine d’année, celle-ci porte un maillot de bain deux pièces
bordeaux. Ses longues jambes sont étendues sur le matelas qu’elle occupe,
exposant la peau bronzée aux rayonnements solaires. Elle se redresse un peu
pour observer sa cadette opérer.
— Oui il y en a suffisamment pour le faire
voler ! déclare cette dernière toujours occupée à ses préparatifs.
(…)
— Fais attention tout de même, commente
la troisième femme. L’air est instable, les bourrasques gagnent en
intensité. Tu pourrais le lâcher.
L’enfant tourne la tête vers elle, son
visage maintenant fendu d’une petite moue mécontente.
— Mais non ! Je sais quand même le
tenir ! argumente-t-elle.
— Tu fais toujours comme tu veux, de toute
façon, répond son interlocutrice d’un ton défaitiste.
Bien à l’abri sous le parasol et d’un
canotier à large bord, elle relève le nez depuis le livre qu’elle est en train
de lire pour lui asséner un regard réprobateur. Son visage recouvert de rides
profondes est empreint d’une harmonie gracieuse, qui malgré son âge, la rend
encore séduisante.
— Ce n’est pas vrai, rétorque l’enfant.
J’écoute ce que vous me dites.
— Tu écoutes mais tu n’entends pas.
La petite fille hausse les épaules. Comme
pour affirmer les dires de son aînée, une nouvelle bourrasque vient rafraîchir
le trio. Le parasol grince sous l’assaut, se met à pencher sur le côté, avant
de retrouver son équilibre. Toutes les trois ont contemplé le phénomène sans
mot dire. Une fois le souffle passé, la chaleur retrouve ses droits. L’enfant
enfonce un peu plus son chapeau contre son front, prenant bien garde de ne pas
abimer les petites fleurs.
— Mais j’ai envie de jouer. Maintenant.
Elle lève l’objet comme un trophée. Il est
si léger qu’il semble vouloir s’envoler alors qu’il se trouve encore entre ses
petites mains. Elle a tellement hâte !
— D’accord mais tient bien la corde, approuve
finalement l’ainée.
— Je fais toujours attention.
Elle pose son jouet
sur le sable, le regarde encore une fois avec envie puis déroule avec soin le
fil paré de petits fanions qui l’entoure.
(…)
— Voilà, je suis
prête ! s’exclame-t-elle avec excitation.
— Moi aussi, assure son équipière.
Elle tient le dérouleur avec fermeté puis
recule de quelques mètres afin de permettre à la ligne de quitter le sol
sablonneux pour se tendre dans les airs. Une légère bourrasque secoue les
fanions, attestant que le moment est venu.
— C’est bon tu peux la lâcher.
La petite fille écarte les bras au moment où
la femme recule à nouveau, avec plus de vitesse cette fois.
Le cerf-volant s’élève dans les cieux sous
les acclamations enchantées de l’enfant.
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