samedi 28 septembre 2013

Chapitre 2 : Où ça commence à se corser...


-   Vous êtes resté inconscient pendant plusieurs minutes. On commençait à s’inquiéter.
Bah c’est ce qui arrive quand on se bat contre une voiture, et c’était pas avec ses cinquante kilos toute mouillée qu’elle risquait de faire le poids…  Contre l’avis du médecin, elle toucha à nouveau le pansement. Sa tête avait du heurter le capot. Ou le pare-brise. Mince, mais pourquoi cette maudite voiture n’avait-elle pas freiné ! C’était un passage piéton nom de Dieu ! Saloperie de conducteur…. À tous les coups, c’était encore un type accro au téléphone qui n’avait pas pu attendre pour passer son appel. Alors forcément, il pouvait pas parler et faire gaffe à sa route en même temps.
-    Pourquoi est-ce que vous touchez ? Votre tête a percuté la vitre du gymnase. Nous avons fait dix points de suture et ensuite vous avez perdu connaissance. J’ai déjà réservé un scanner. On ne sait jamais.
Le gymnase ? De quoi est-ce qu’elle parlait ? Lucrétia la regarda méchamment. Non seulement on l’avait envoyé dans cette espèce d’infirmerie miteuse mais en plus le toubib de service se plantait de dossier. Génial. Elle baissa la main. Aussitôt son regard fut attiré par un élément anormal. Qu’est-ce que… Son cœur se mit à accélérer, tandis qu’elle plissait les yeux. Sa main était bien trop grande, bien trop pâle. Et puis ses ongles… ils étaient tous rongés. C’était pas sa main !
-  Hein ?
-    Que se passe-t-il ?
La médecin n’avait pas l’air très concernée mais de toute manière, Lucrétia ne l’écoutait pas. Son attention était toute concentrée sur la paluche étrangère. Une main d’homme. Avec des poils sur les dessus et même sur les phalanges.

-    Bordel !

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