jeudi 1 décembre 2016

de Charybde en Scylla : Extrait 21

Le bilan hebdomadaire !

J'essaie de tenir le cap. Les derniers chapitres ne vont pas tarder à apparaître. Tant mieux parce que je fatigue, surtout quand je pense à la tonne de corrections qui m'attend...

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175 pages écrites - 90 534 mots
Chapitre 18 en cours


Extrait 21
CHAPITRE BONUS : MESSENE



— C’est ridicule !
Il se trouve dans la maison sur la plage. Christina est avec lui. La jeune femme fulmine. Elle porte seulement un débardeur rose pâle et un jean délavé qu’elle a enfilé à la va-vite. Ses bras font de grands gestes tant l’emportement la consume.
— Bien sûr que ça l’est. Si tu n’es pas contente, tu sais où se trouve la sortie, se contente-t-il de répondre d’un ton blasé.
Son attitude éveille un peu plus sa colère. Les joues rougies, elle s’approche de lui, le doigt — levé.
Non. Ça te ferait trop plaisir. C’est ce que tu voudrais, hein ? Comme ça, il n’y aurait plus de problème ! C’est ça le problème avec toi, Jake. Tu fuis au lieu d’affronter la réalité.
— Quelle réalité ? Tout ceci, ce week-end était une très mauvaise idée. Je l’avais déjà dit à l’époque et pourtant on a quand même essayé. Et, devine quoi ? Ça l’est !
— Le problème c’est toi et le fait que tu n’acceptes pas ma relation avec Gabriel.
— Bien sûr que non je ne l’accepte pas !
Elle soupire. Semble se calmer un peu. C’est peut-être son honnêteté, peu commune il faut l’avouer, qui en est la cause.
— Je ne peux pas rompre avec lui, murmure-t-elle, maintenant amère.
— Je sais.
— Je l’aime.
— Je sais.
Ces mots le font souffrir, tout autant qu’elle. Les lèvres pincées, elle relève vers lui un regard brillant de larmes à peine contenues.
— Tu sais que j’éprouve aussi quelque chose pour toi.
(…)
Elle s’approche encore un peu, les bras croisés contre sa poitrine. Comme elle a l’air vulnérable soudain !
— Alors qu’est-ce qu’on fait ?
— Rien. On ne fait absolument rien.
(…)
Il referme la bouche et sort, marche jusqu’à sa voiture dans un état de semi-transe, s’installe au volant, met le contact. Le vrombissement sonore ne parvient pas à l’apaiser. Il a besoin de plus. Il ne veut plus y penser. Il ne veut plus penser à rien.
Il écrase l’accélérateur, fait une marche arrière un peu périlleuse. À travers la vitre, il aperçoit la voiture de Gabriel qui revient. Son ami klaxonne mais Jake poursuit le demi-tour qu’il a entamé. Leurs regards se croisent. Gabriel a l’air surpris, il lui adresse un signe auquel il ne répond pas. Jake accélère, s’élance à travers la route qui part de la maison pour rejoindre ensuite le chemin qui conduit vers le sommet de la colline. La route est dangereusement sinueuse mais il ne lâche pas le pied, poursuit son ascension comme s’il était poursuivi par le diable lui-même. En fait c’est Gabriel qui le suit. Il peut voir le break rouge de son ami à travers le rétroviseur. Il ne comprend pas. Bien sûr qu’il ne comprend pas. Son attitude doit paraître complètement folle. D’ailleurs il se demande s’il n’est pas en train de péter les plombs.
Il accélère encore.
(…)
Il arrive maintenant au sommet. Le dernier virage est pratiquement en tête d’épingle. Il commence à appuyer sur le frein.
Il commence à appuyer sur le frein.
Son pied se relâche.
La voiture continue sa course à toute vitesse.
Elle fonce droit dans le vide.
Il y a un blanc, le temps de survoler les flots, puis vient le crash.

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