jeudi 8 décembre 2016

de Charybde en Scylla : Extrait 22

Le bilan hebdomadaire !


Pas beaucoup avancé cette semaine, trop de RDV, trop de choses à faire... mais j'approche quand même de la fin... Mon objectif : finir le premier jet avant les fêtes de Noël.

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Avancée
181 pages (environ) écrites - 93 573 mots
Chapitre 18 en cours


Extrait 21
CHAPITRE 18 : SCYLLA



Comme d'hab il s'agit d'un premier jet non relu, alors soyez indulgents...

Note : Jake est de nouveau de retour dans Scylla avec Williams et Gabriel. Ils sont sur une crête, devant une croix. Williams a choisi cette endroit puor confronter Jake à ses souvenirs.



Rien à faire. Williams refuse de céder et l’heure tourne. Bientôt il sera trop tard et Christina et Joy mourront.
— Je ne sais pas, murmure-t-il défait. Je ne m’en souviens pas.
Il y a un cercueil dans la nef. Un cercueil noir, laqué. Quelques rayons de soleil traversent les vitraux colorés de l’Église et viennent se réfléchir à sa surface. Le couvercle est relevé. Il la voit. Elle est toujours belle. On dirait qu’elle dort.
L’image mentale cesse. Jake fronce les yeux.
— De quoi est-ce que vous vous souvenez ? demande Williams d’une voix très douce.
— De son enterrement. Je crois qu’il y avait beaucoup de monde mais je n’y ai pas vraiment fait attention. Je ne regardais qu’elle.
Sa Némésis hoche la tête.
— Oui.
— Elle était habillée en blanc… C’est bien ça ?
Il ne sait pas pourquoi il lui pose la question. À sa connaissance, Williams n’avait pas assisté à l’office. Pourtant cela expliquerait comment il peut connaître tous ses détails sur elle.
— Une robe blanche avec des dentelles, confirme ce dernier.
Alors Jake a un flash. L’image du corps inerte s’impose de nouveau dans son esprit. Il voit la robe, une jolie robe blanche qu’elle aimait porter l’été lorsqu’ils recevaient. Sa mère avait toujours été très mondaine. Elle aimait les cocktails et les garden partys. Cette tenue-là était une de ses préférées.
Ses cheveux sont ramenés en arrière et retenus par un chignon. Aucune mèche ne s’en est échappée.
Elle qui aimait pourtant les sentir voler avec le vent. C’est ce qu’elle disait. C’est ce qu’elle a dit ce jour-là, sur la montagne.
Quand elle est allée avec lui sur la montagne.
Il y avait une brise soutenue. Un courant d’air qui avait soulevé sa chevelure blonde, libre de tout lien. Elle avait ri quand les mèches folles s’étaient plaquées contre son visage. Jake avait ri aussi, il s’était moqué, gentiment. Alors elle avait dit que ses cheveux volaient avec le vent et que ça faisait du bien.
Parce qu’ils étaient libres. Parce qu’il n’y avait plus d’entrave, sociale ou familiale. Ils pouvaient faire tout ce qu’ils voulaient ici…
Il revient brusquement à la réalité. Williams et Gabriel le contemplent avec attention. Tous deux semblent guetter sa réaction. Il a dû rester silencieux bien trop longtemps.
— Jake ?
— Qu’est-ce que vous avez vu ? veut savoir Williams.
Il n’a plus aucune raison de mentir ou de cacher la vérité. Il n’y a pas que sa vie qui est en jeu.
— Nous étions… ici ?
Il regarde autour de lui. La crête, l’herbe jaunie, les pierres, le panorama splendide qui les entoure. La croix.
Il lui semble la reconnaître. Pourtant ça fait tellement longtemps.
Il est déjà revenu au sur le mont Diller depuis sa mort, grâce à son oncle, mais jamais il n’a poursuivi le chemin jusqu’à cette croix.
— Non, c’est impossible. Ma mère ne m’a jamais amené ici. Elle est toujours restée à New-York et nous passions toutes nos vacances et week-ends dans les Hampton.
— Si vous êtes venu, confirme pourtant Williams. Vous êtes venu une fois avec elle.
— Pour voir mon oncle ?
Williams opine.
— Je ne m’en souviens pas. Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à m’en souvenir ?
— Parce que c’est ici qu’elle est morte.


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