dimanche 10 juillet 2016

De Charybde en Scylla : Extrait 5

Bilan hebdomadaire


Avancée :
32 et quelques pages écrites - 17131 mots
Chapitre 3 terminé - Chapitre 4 en cours

Extrait 5 :
Chapitre 3 - CHARYBDE :

— Du coup, qu’est-ce que tu comptes en faire ?
Les sphères colorées viennent de disparaître tout comme le paysage sylvestre. Gabriel se tient devant lui, l’air interrogateur. Il ne porte plus sa tenue de marcheur mais un jean assorti à une chemise bleue d’un bleu profond. Les mêmes vêtements que ceux qu’il avait lorsqu’il est venu le voir à Sullivan Inc. Dans son bureau. Là où il trouve à nouveau.
— Non !
— Qu’est-ce qu’il y a ?
Intrigué, Gabriel regarde tout autour de lui mais bien sûr rien n’attire son attention. Parce qu’il n’y a rien d’anormal dans cette scène ! Tout est redevenu exactement comme avant. Ils sont dans son bureau, dans cet immense building New-Yorkais, postés devant son ordinateur à contempler ce fichu vase ancien et, surtout, il est de nouveau coincé dans ce stupide fauteuil !
Ses mains se portent aussitôt sur ses cuisses, tâtent les muscles tronqués juste au-dessus des genoux. Son pantalon a été soigneusement replié sous les moignons de ce qui ont été autrefois ses jambes, masquant les dégâts irréversibles.
— Non, non, non !
— Jake qu’est-ce qu’il se passe ?
Cette fois Gabriel a vraiment l’air inquiet. Il se lève pour s’approcher de lui puis, voyant que l’état de son ami va en s’empirant, prend carrément appui sur les accoudoirs de sa chaise roulante.
— Tu te souviens de quelque chose à propose de ce vase ? se méprend-il.
— Rien à foutre de ce vase !
S’il l’avait tenu dans ses mains à ce moment-là, Jake l’aurait probablement envoyé valdinguer à travers la pièce.
— Mais alors quoi ?
— On est ici !
Gabriel le regarde comme s’il était un extra-terrestre. Rien d’étonnant à cela mais Jake panique trop pour s’en soucier. Effaré, il regarde tout autour de lui à la recherche du moindre détail qui sortirait de l’ordinaire, du moindre lien qui pourrait le reconduire dans son paradis perdu.
Rien !
Il n’y a rien. Rien d’autres que les habituels meubles et sa décoration toute citadine.  Aucun doute, son pire cauchemar vient de se réaliser. Encore. Sa respiration s’accélère, il sent son cœur battre la chamade. L’organe pulse frénétiquement dans son torse à tel point qu’il en ressent chaque battement. Sa vue se floute au moment où il sent Gabriel toucher son épaule
— Jake ? Parle-moi ! Dis-moi ce qu’il se passe !
La main droite de Jake saisit le bras de son ami qu’il fixe avec intensité.
— Tout ça ! Ce n’est pas réel, hein ?


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