Bilan hebdomadaire
Je ne suis toujours pas parvenue à combler mon retard, ni
même à retrouver mon rythme de croisière... La faute à beaucoup de travail et
aux tâches annexes, très chronophages... Surtout qu'un changement d'idée m'a
contrainte à supprimer les mille mots écrits laborieusement le week-end
dernier. Autant dire que ce chapitre 4 n'a pas été facile à rédiger...
Avancée :
49 et quelques pages écrites - 26111mots
Chapitre 4 terminé - Chapitre 5 en cours
Note : Christina (la petite amie de Gabriel) s'est blessée à la cheville en glissant sur
une pierre d'un torrent qu'ils ont traversé. Afin de ne pas lui imposer tout le
trajet du retour, le trio a bifurqué pour rejoindre la cabane du ranger.
L'agent, Joy, les accueille avec plaisir et donne un peu de glace à Christina.
Elle propose de les raccompagner en voiture au parking où ils sont garés,
lorsqu'un nouveau randonneur, Jacob Williams, qu'ils ont croisés un peu plus
tôt fait son apparition. Il dit s'être perdu. Dans cet extrait Joy est en train
de lui indiquer son chemin sur une carte pendant que le trio discute.
Extrait 7 :
Chapitre 4 - SCYLLA :
De son côté, Jake s’approche de Christina, déjà soutenue
par son petit ami.
— Comment tu te sens ?
— Ouah, Jake Sullivan s’inquiète pour moi ! Ce jour
est à marquer d’une pierre blanche ironise-t-elle. Tu es sûr que ça va ?
Tu ne serais pas resté trop longtemps au soleil ?
Sauf qu’elle a raison. Le jeune homme n’a jamais montré le
moindre souci pour elle auparavant. Il hausse les épaules.
— Tu te sens responsable, il ne faut pas, devine Gabriel.
— Ça tombe bien, parce que ce n’est pas le cas. Je te
rappelle quand même que je ne l’ai pas poussée dans ce torrent…
(…)
Il tourne la tête en direction du susnommé afin de partager
sa boutade avec lui mais celui-ci a visiblement l’esprit ailleurs.
— Hé oh, à quoi tu penses ?
Cela attire son attention, pourtant Jake remarque qu’il n’a
pas l’air dans son assiette.
— Je crois qu’on a un problème, répond Gabriel d’un ton si
bas que Jake a du mal à l’entendre.
— C’est-à-dire ?
Le visage tendu, Gabriel tourne légèrement la tête pour
indiquer du regard le sac-à-dos du randonneur, resté ouvert après que celui-ci
en ait sorti sa carte. Malgré la pénombre, Jake ne peut que remarquer l’objet
qui s’y trouve. Un revolver semi-automatique.
(…)
— Ça va aller pour regagner le sentier ? demande
ensuite Joy à Williams. Sinon je peux toujours vous déposer en voiture au
parking, il y a de la place.
Non ! hurle intérieurement Jake. Il ne veut plus
jamais revoir cet homme. Que cette scène soit réelle ou non, le jeune homme
sent le danger imminent. Quelque chose de grave va se produire. Il le sait, il
le sent dans ses propres entrailles. Cette certitude ne fait qu’augmenter au
fur et à mesure que les secondes s’égrènent, accroissant de pair son angoisse.
— Non, je vous remercie, répond le randonneur en repliant
sa carte.
Il s’apprête à aller chercher son sac-à-dos lorsque son
regard se porte sur l’ouverture. Il s’arrête. Jake retient son souffle.
— À vrai dire je crois que personne ne va monter dans cette
voiture. — Comment ça ? demande Joy.
Au même instant Gabriel a commencé à s’approcher lui aussi
du sac. Ses intentions sont claires pour tous, la ranger exceptée. Le jeune
homme s’est montré rapide mais pas suffisamment. Williams glisse une main sous
son tee-shirt fluo et en sort une arme qu’il pointe aussitôt sur lui.
— Tout doux là. Ne t’avise pas de jouer les héros… Je pense
que la demoiselle est encore trop jeune pour être veuve déclare-t-il d’une voix
atone.
Jake serre les poings, accablé par la peur tout comme par
la rage de ne pouvoir rien faire. Williams tourne la tête vers lui. Sa physionomie
n’a aucunement changée, malgré le retournement de situation. Il pourrait aussi
bien être encore en train de siroter sa citronnade.
— Alors pas de blague. Tout le monde va rester bien sage et
personne ne va tenter quoi que ce soit, est-ce que c’est bien compris ?
— Quoi ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ?
Qu’est-ce que vous voulez ? demande Joy en s’appuyant contre le chambranle
de la porte.
Le visage blêmi par l’incompréhension et la peur, la ranger
dévisage Williams comme si elle doutait que tout ceci soit bien réel. C’est
l’impression que ressent aussi Jake, mais pour des raisons toutes autres.
— On ne fera rien, promet-il même s’il sait au fond de
lui-même que c’est un mensonge. Que voulez-vous ?
Le visage du randonneur se fend d’un immense sourire empli
de sadisme.
— Ce que je veux ? Mais vous, monsieur Sullivan.
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